Alors voici très concrètement ce que je vous propose de faire :
Mettez un visage sur votre angoisse, personnifiez-là. Elle peut visuellement devenir un petit personnage. Donnez-lui un nom, une consistance. Bref, faites-là exister vraiment ! Pour cet exemple, on va dire que l’angoisse va s’appeler Simone. Ainsi, le fait de lui donner un petit nom amoindrit déjà son effet et nous invite instantanément à changer de regard sur elle.
Voyons donc ce que nous allons faire de Simone
Tout va bien, vous passez une bonne journée, vous décidez d’aller en ville et vous croisez un peu trop de monde à votre goût… C’est alors que vous sentez que Simone pointe le bout de son nez. Au début vous n’y prêtez pas trop attention, feignant de ne pas l’avoir aperçue. C’est alors qu’elle devient de plus en plus pressante jusqu’à prendre toute la place dans votre corps et votre esprit. Vous êtes alors obligé de rentrer chez vous pour vous effondrer dans un endroit dans lequel vous vous sentez en sécurité.
Comment apprivoiser l'angoisse ?
Idéalement, dès que Simone vient frapper à la porte, prenez le temps de lui ouvrir. Je sais, a priori ça n’a pas l’air très agréable. Pourtant ça pourrait vous être bien utile. Tout d’abord, il ne sert à rien de prétendre ne pas avoir remarqué Simone. Au moindre signe, portez-y attention. Tentez de l’écouter, de lui demander ce qu’elle veut. Elle a juste peut-être besoin, dans cette situation de foule, de s’assoir trois minutes sur un banc pour reprendre ses esprits. Alors faites-le ! Devenez amis J
Il est aussi possible que Simone vienne vous informer sur votre manque d’amour propre, votre manque de connexion à l’instant présent, ou votre peur du changement… Finalement, Simone est l’excuse parfaite pour s’écouter davantage, connaître toutes les parties de soi et devenir plus complet.
Et si c'est trop tard ?
Si Simone a déjà pris toute la place, dans votre esprit et votre corps, votre meilleur allié sera sûrement la respiration. Posez une main sur votre ventre et prenez des inspirations profondes accompagnées d’expirations les plus longues possible. Rappelez-vous que vous n’êtes pas en danger et que c’est juste Simone qui vous joue des tours. Rappelez-vous que tout cela est passager et restez focalisé un maximum sur votre respiration.
En revanche, si vous identifiez précisément le point de déclenchement de vos crises d’angoisses, par exemple « Je fais des crises d’angoisses depuis mon accident de voiture il y a 9 mois », alors peut-être devriez-vous faire appel à un professionnel de l’accompagnement pour lever ce trauma qui semble être en boucle à l’intérieur.
Enfin, sachez que vous n’êtes pas seuls. 2 personnes sur 10 sont ou seront touchées par les troubles anxieux, alors parlez-en ! Et la prochaine fois que vous croisez Simone, passez-lui le bonjour de ma part 😉